Garoua, ville située dans la région du Nord du Cameroun, a récemment été le théâtre d'une tentative d'escroquerie perpétrée par un individu se faisant passer pour un militaire. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Poumpoumré ont réussi à interpeller l'escroc, identifié comme Roger Gassissou, alors qu'il tentait d'extorquer de l'argent à des agents de transfert d'argent par téléphone. Cette affaire a soulevé des préoccupations quant à la sécurité et à l'intégrité des candidats au recrutement de commandos du Bataillon d'Intervention Rapide (BIR) et de la Garde Présidentielle, deux unités d'élite de l'armée camerounaise.
L'escroquerie présumée a eu lieu au lieu-dit "maison Orange" dans le quartier Yelwoua de Garoua. Roger Gassissou, se faisant passer pour un sergent-chef, aurait tenté de convaincre les candidats au recrutement qu'il avait effectué un transfert d'argent en leur faveur. Cependant, il s'agissait apparemment d'une ruse pour les extorquer. L'individu aurait fait usage de menaces et aurait même fait appel à des complices pour intimider les victimes et les contraindre à se soumettre à ses exigences.
Le commandant Abachi Saidou de la brigade de gendarmerie de Poumpoumré a décrit le mode opératoire de l'escroc. Selon lui, l'individu se présentait dans les kiosques de transfert d'argent et prétendait avoir effectué un transfert, bien que cela ne fût pas le cas. Il utilisait ensuite la menace en affirmant être un militaire pour forcer les victimes à obtempérer. En cas de refus, il faisait appel à des complices pour renforcer la pression.
Lors de l'arrestation de Roger Gassissou, les autorités ont découvert qu'il détenait du matériel qui aurait été utilisé pour renforcer sa crédibilité en tant que militaire. Ce matériel comprenait des articles portant le logo du BIR, tels que des t-shirts, des sous-vêtements, des chaussettes, et même des chaussures. Le commandant Abachi Saidou a expliqué que bien que certains articles aient été découverts, ils ne souhaitaient pas attirer l'attention inutilement, et que le matériel saisi serait remis à la justice.
L'affaire revêt une importance particulière en raison du contexte du recrutement de nouveaux éléments pour le BIR et la Garde Présidentielle. Ces deux unités d'élite de l'armée camerounaise ont prévu de recruter 2000 nouveaux membres au cours des prochaines années. Les tests de recrutement sont actuellement en cours, avec une première étape à Ebolowa dans la région du Sud, suivie par celle de Garoua dans la région du Nord.
Cependant, cette tentative d'escroquerie a semé la confusion parmi les candidats au recrutement et a soulevé des inquiétudes quant à la sécurité du processus de sélection. Les candidats doivent non seulement faire face à la concurrence pour décrocher leur place au sein de ces unités d'élite, mais aussi aux menaces d'individus mal intentionnés se faisant passer pour des militaires.
La question qui se pose est de savoir comment les autorités vont renforcer la sécurité et la protection des candidats au recrutement des forces de sécurité. Comment peuvent-elles s'assurer que les processus de sélection se déroulent de manière transparente et exempte de fraudes ? La situation met en évidence la nécessité d'une vigilance accrue pour prévenir de telles tentatives d'escroquerie et garantir l'intégrité des forces de sécurité camerounaises.
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